23 septembre 2014
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Tu m'as tiré les vers du nez comme d'autres tirent les cartes: pour mieux m'ôter les mots de la bouche.
Je t'ai abandonné au bord d'une route qui n'était pas la mienne. Je t'ai quitté "finger in the naze" et j'ai remis les mots dans ma bouche, bien à l'abri.
Mon silence est devenu barbare et déplacé comme un cheveu sur la poésie dans un monde de soupes.
Depuis que tu n'es plus là, je me délecte de la solitude et badigeonne les toiles d'un pigment Noir de Mars extrêmement toxique pour les voies respiratoires. Quand je n'aurai plus de peintures, j'arrêterai. J'arrêterai tout.