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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 14:00

exil 2011.09.19 1 XTINExil n°1 (la pauvreté)
dessin, collage et acrylique sur toile libre (30cm  x 23,5cm)

 

L'exil peut être un mur sans perspective d'avenir, sans ligne de fuite, sans envol possible. Il est le siège de la mélancolie et de la solitude. L'exilé est en état de prostration, sa douleur est souvent muette, rentrée, tassée, mise en boule. Il peut être exilé ou s'exiler. L'état d'exil n'est pas toujours issu d'une condamnation, il peut être issu d'un choix dont il est la conséquence.

L'exilé tente de s'enraciner, sans racines. Il doit se recontruire malgré la destructuration qui découle de son isolement.

 

 

 

 

exil 2011.09.19 2 XTINExil n°2 (la différence)
dessin, collage et acrylique sur toile libre (30cm  x 23,5cm)

 

L'exil, ce peut être aussi l'enfermement contraint, pour cause de différence. Si l'exil engendre l'inadaptation, l'indapté est un exilé aux yeux des autres qui le rejettent.

Faut-il avoir conscience de sa différence pour se sentir isolé?

 

 

exil 2011.09.18 a XTINexil 2011.09.18 b XTIN

crobards au bics

 

 

 

 

exil 2011.09.18 c XTINExil n°3 (l'enfance), crobard au bic

 

L'exilé peut, faute d'un toit, faute d'un foyer, faute d'une maison, faute d'une famille, faute d'un asile, trouver refuge auprès d'êtres aimants qui lui apporteront une sécurité affective, porte ouverte vers une sécurité matérielle nécessaire à la survie dans un premier temps, puis à la vie.

 

 

 

exil 2011.09.18 d XTINExil n°4 (la vieillesse), crobard au bic

 

En l'absence de refuge, d'exilé il deviendra aliéné, étranger tant à son environnement qu'à lui-même. Son état de mendicité le mettra dans l'incapacité d'échanger quoi que ce soit. Ni son ressenti, ni son point de vue ne seront plus accessibles, il sombrera alors indéfiniment.

 

Seuls l'amour et la colère peuvent le sortir vivant d'un anéantissement total.

 


 


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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 16:13

celle qui ne croit pas au prince

Aujourd'hui, j'ai un pied de moins. J'aurais dû m'en douter. Il y a une semaine déjà, j'avais égaré un gros orteil au fond d'une chaussette. Je l'avais soigneusement emballé dans un petit morceau de coton et, ne sachant pas trop  quoi en faire, rangé ensuite dans le compartiment "oeufs" du réfrigérateur.

Ce matin, au lever: horreur. Au bout de ma jambe gauche: un moignon. J'ai immédiatement relevé le drap : rien. Je me suis précipitée à cloche-pied dans la salle de bain sans remarquer tout de suite le petit bruit derrière moi.

Mon pied me suivait. Il sautillait, bondissait sur la cheville orpheline, tentait frénétiquement de se raccrocher.

Nous nous sommes regardés, mon pied et moi. J'ai tendu la main mais il était impossible de le toucher tant il était dissipé. Une idée folle s'est alors présentée. Je suis allée chercher le gros orteil dans le réfrigérateur, l'ai déballé de son écrin et présenté sous le nez du pied solitaire. Il s'est sauvé. J'ai couru après lui, le chat aussi.

Je l'entendais courir dans le placard, sauter sur les pulls, farfouiller dans le tiroir à culottes, le bougre!

C'est le chat qui l'a eu. Il le tenait fièrement entre ses pattes. J'ai tendu la main et le chat s'est sauvé avec mon pied entre les dents. Entre temps, j'avais égaré le gros orteil, mais ce n'est qu'un détail après tout. J'ai cherché le chat, secoué la boîte de croquettes, hurlé des miaous, miniminimini: rien.

Désespérée, j'ai déjeûné.

Je me suis trainée toute la journée, en manque de mon pied.

Tout à l'heure, j'ai retrouvé mon chat. Mon pied était accroché au bout de sa queue. Nous nous sommes regardés, le chat, le pied et moi. Quelque chose n'allait pas aujourd'hui.

Actuellement, je dors et je rêve que j'ai quattre pattes.

Je crains de m'éveiller. Aurais-je perdu la tête avec mon pied?

 

4pattes

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:37

La boue des contes, c'est ce qu'on met dans la tête des fifilles: les histoires de fées, de prince charmant, de miroir, de beauté lassive, d'innocence passive. Les voyages initiatiques, plein d'aventures et de batailles, semblent réservés aux garçons. C'est qu'il va leur falloir se battre pour mériter une épouse tendre et soumise!

blanche neige XTIN
Elles sont nombreuses les princesses déchues, maudites enfants malmenées par une maratre, au un père absent mais à l'avenir radieux en compagnie d'un prince évidemment charmant. Et le charme agit: on rêve, on chante, on se fait belle, on voyage au pays des terreurs enfantines sachant que tout finira bien, qu'on se mariera et qu'on aura beaucoup d'enfants. Et c'est là que le conte s'arrête, il n'est pas fait pour raconter la vie, juste pour en constituer le terreau, nous amener avec une grande finesse à nous adapter, à nous préparer à ce bonheur pensé par d'autres, pour le bien de chacun, pavant l'enfer de si bonnes intentions...

Il y a un couac énorme: on peut rester scotché, rechercher toute sa vie la peau de l'âne, être un boudin et se penser top-model, s'endormir en attendant de vivre, être conne par trop plein de rêveries.

La belle narcoleptique saigne dans son lit de ronces.
Blanche neige paie d'un long sommeil le fait de ne pas avoir su résister à la tentation.
Cendrillon fait un dédoublement de personnalité: souillon le jour, princesse à carosse la nuit (ça me fait penser aux jours et aux nuits de China Blue...). Elle va en baver avant qu'on reconnaisse ses qualités de bonne ménagère et de bonne épouse.
Belle, amoureuse de la bête et lui ayant avoué, se verra flanquée d'un prince alors qu'elle avait craqué pour son côté bestial.
Peau d'âne échappe à l'inceste.

Et tant d'autres...

Une autre, qu'on oublie souvent, et que j'affectionne: la princesse au petit pois, si délicate qu'un petit pois sous son matelas l'empêche de dormir!

princess petitpois XTIN

  Ah les filles !!!!!

 

 

Les filles peintes sur ces deux toiles ont été inspirées par des photos d'Aurélie Dorianne Wotton à découvrir ici.

princesse aurelie XTIN





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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 10:20

 

l'origine avant/aprèsToutes ces toiles entassées, invisibles, abandonnées dans la chambre comme dans une cave. Tous ces chassis, tous ces collages qui ne seront jamais montrés de toute façon, qu'allais-je en faire? Les détruire? Les lacérer à coup de cutter? Les détoiler laborieusement à m'en user la paume des mains, tout ça pour récupérer des supports qui deviendront, à leur tour, toiles mortes?

Leur inutilité et leur médiocrité n'ont d'égale que leur absence de sens. La place qu'elles prennent sous mon toit est le pendant à la place que prennent les souvenirs à enterrer. Je me sens envahie, je n'ai plus de place pour moi, je suis encombrée, enfermée susurrant la même rengaine: le refrain incessant de la mort qui rôde, la chanson de l'oubli.

la blonde avant/après

Alors? Alors, autant les barbouiller, autant en faire des défouloirs, des réceptacles à une énergie dilapidée. Faire du neuf avec du vieux, faire le ménage, ranger, déranger ce que j'avais mis tant de temps à classer, à emballer soigneusement comme s'il s'agissait de reliques précieuses. Il s'agit bien de reliques, mais elles n'ont rien de précieux, et pourtant, je n'arrive pas à me résoudre à les faire disparaître, alors je les ai détruites, d'une certaine façon, en les transformant, jusqu'à une prochaine étape.

Que faire de tous ces ratés? Les cacher à la vue revient à ne montrer que le bel aspect des choses, à refuser les échecs, à laisser pourrir l'inutile dans un coin.

Quand la volonté de faire ne rencontre pas la possiblité de faire, il faut démonter le mécanisme, pièce par pièce, poser en vrac, faire des colonnes et trier dans un ordre qui semble anarchique car irraisonné, mais un ordre sentimental, un ordre animal qui va de la nécessité au luxe du superflu. Ne réussissant pas, en cette période, à me sentir créative, j'ai jeté la peinture sur de vieux collages comme dans une poubelle qui resterait encore quelques temps, à la maison.


l'adoption avant/après

Avec humour, enterrer ce qui ne peut pas naître.

 

PS. Cette démarche ne m'ayant pas permis de gagner de la place chez moi, je vois l'absurdité de mon geste comme le symbole de mon incapacité à gérer le temps.

 

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 14:47

 

 

Dévoilés, les mots d'Alisarine Crimson, dits lors du vernissage du 6 mai 2009 au Black Lotus:

 

 

 

 


"Epinglés"


Epinglé
Epinglée
Fixant ce minuscule cadre de verre
Divagation
Divaguer
Passager
Passagère
Enchaîne
Enchaînée
Epinglé, Enchaînée
Toutes deux
Tous deux
Aériens
Aérienne
Rois et reines
Songeant à
L’envol
Envolés

Epinglé
Oui
Mais
Epinglée
Au mur

Murmure








Lou
Looks like
Reed
Porte un long boa
Et s’offre
Caressant
Lascif comme un chat
Lou
Un homme
Une femme
Ou est-ce
Les deux à la fois ?
C’est lui
En elle
L’aile
En Lui
La divinité indienne
Sculpture contemporaine
Ode à la nature pérenne

Lou est
Son
Body gard

Son Body gard
L’homme résille
Qui se farde
Lou est son
Body gard


« LA FAILLE »


Un accessoire
Une ceinture
Procurée
En boutique
Soir de dérive
Narcotique
Un accessoire
Une ceinture
Procurée
En boutique
Andrea Adorer
Rarement la quitter
un objet so charmant
So chic
Une ceinture
Cadenassée
Voilette moirée
Sur son corps
Encerclée
Son corps
Encerclée

Andrea
Aime
Une ceinture de chasteté
Oui Andrea aime en douce
Une ceinture de chasteté

 

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 19:27


La balançoire ne pourra se balancer qu'à condition qu'elle s'en balance. Adieu racines!



Des racines et des maisons, je m'en balance.
De ce qui nourrit et de ce qui tue, je m'en balance.
Des froufrous et des bijoux, je m'en balance.
Des maquillages et des miroirs, je m'en balance.
Des fleurs et des compliments, je m'en balance.
De la bêtise et de l'intelligence, je m'en balance.
De l'amour, avec son grand A et ses petits M, je m'en balance.
Je m'en balance, accrochée au vent de mes tempêtes, aux bises douces et chaudes de vos messages, aux ouragans de vos présences, aux souffles de mes disparus.
Je m'en balance, avec toi, avec elle, avec lui.
Je m'en balance et t'invite sur ma balançoire, à jouer les filles de l'air, les filles de rien.
Je m'en balance et ments effrontément pour continuer, incessamment, à m'en balancer, jusqu'à ce que la chaîne casse.

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 11:59


Un premier garçon collé, à son guéridon.
Quand on a une tête, si on se fie au proverbe, il serait donc inutile d'avoir des jambes?


Il manque à chacun quelque(s) chose(s). Ce qui manque n'a pas été nécessairement retiré, mais il n'empêche qu'on peut se sentir amputé de ce qu'on n'a pourtant jamais eu.

L'absence et le manque pèsent lourd dans nos choix de vie. Rien ne se comble, rien ne se remplace, on ne rattrape pas le temps perdu, on ne fait pas repousser les membres, les places vides le restent à jamais malgré les fioritures sucrées dont on peut les maquiller.

On ne comble rien, on persiste à apprendre, à jouer, à rire, à souffrir, mais sans...ou parfois grâce à...

Et pourtant, on continue à donner, infiniment, ce qu'on n'a pas ou ce qu'on n'a plus, parce que, au fond du fond de nous, c'est toujours là et que c'est le seul moyen de ne pas le perdre définitivement.

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 10:07

Dans un lieu clos, elle cherche une solution.
La solution est proche, le garde du corps veille sur elle...




J'ai pensé un jour aux femmes enfermées, vouées au bon plaisir d'un seul.
Le prince charmant serait-il eunuque?

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 10:04

C'était le temps des cerise, mais elles ont été lyophilisées! Les mèches poussent, il faut couper, assainir, réparer.
Il est temps maintenant de planter les noyaux.



Extrait du temps des cerises de Jean Baptise Clément:


"J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur"

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 10:03

Comme un coup de couteau dans le dos, le moral au plus bas, sans raison apparente.
« Manger pour vivre » ou « Qui dort dîne»?
Manger de la merde pour vivre comme des merdes.
Dormir en forme de cauchemar, l’outil à la main, la bouche pleine d’étrons et s’endormir, repue, re-pute le temps d’une digestion, le temps d‘une digression vers la médiocrité.
A couteau tiré, volé, la fourche solitaire plantée dans l’assiette sale.
La main molle de la lâcheté.
Mensonges et mauvais appétit.
La colère qui sort comme un rot.
Elle éructe le rouge vivant.
Elle déguste le noir avalé.
Elle est loin , très loin d’imaginer ce qui se trame dans son dos, dans sa tête, dans le monde, dans l’aliment ingéré pour survivre.
Elle ferait mieux de vomir mais elle avale tout, du moment que ça glisse et que ça coule. Elle me fait horreur. Je hais cette femme qui s‘empiffre. Je hais cette toile.

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  • X.TiN Peinture
  • Un parcours d'autodidacte, en dents de scie...
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