Sans faim, ni soif, la nuit est d'acier, elle coupe comme une feuille de papier à la pliure de l'index.
Les tables des matières sont pleines de mots et les livres sont pleins de morts sur le champs, sans honneurs et sans tourments, morts sur le chant d'une hirondelle qui n'a pas fait leur printemps.
Une rondelle de citron écrasée au fond du verre. Lime. Trime.
Les bulles remontent et les pépins se noient, enfin.
C'est le zeste zélé de la lime qui va et qui vient sans raison apparente. Les raisons ont-elles des apparences? Et en quoi les apparences seraient-elles plus trompeuses que les disparitions?
Si on mettait les morts en musique comme on y met les mots, on aurait que des silences. Alors on les coucherait sur du papier, on les plierait en quatre, en huit, en seize et on lancerait la boulette au chat.