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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 11:33

L à tire d'ailes, sans hirondelles, fin de l'été.
Pas encore l'automne. Hier encore, résonne.
Mots sans pensées. Juste sensations, sans raisons. Histoire de voir
rouge, comme velours. Larmes désarment, ne sont d'aucun secours, donc pas de larmes, juste un "bonjour", quand même, qu'on aime. Silence de l'amour. Pas de censure à ses blessures.

L aurait pû être O ou M.

L, dans le square, petits moineaux viennent la voir, sautillant au coeur des herbes folles.
L, rouge, allongée sur le tapis
vert du jardin. Chagrin.
L, coeur en lambeaux. Clichés.
L, plaquée, désamourée, bonheur répudié.
Aile mutilée s'envolera quand même, un autre jour.
Aile détachée, aigrette accrochée à zéro.
Dans les artères de la ville, L s'éparpille.
Sang
rouge en pourrissant, devient noir avant de se dissoudre.
L, amplement, se décolle du temps.
L aimait lui, mais lui qui S?

L, épinglée au ruban étoilé d'une ivresse.
Prise au piège de la dentelle, L, éprise. Méprise de s'éprendre. Surprise de se méprendre.

Vacances sans partance, convalescence. Son ventre, antre de détresse que plus rien ne caresse, avorte sa tendresse.
Mots capturés, enveloppés dans le papier cacheté. Mots ancrés.

L, omise, soustraction amnésique.
L, étincelle consumée. L, atrophiée souffle sa flamme, alarme essoufflée.
L, ribaude traîne son ombre vaine.
L saigne, sème un ange et range sa peine. Jeux sans thème.
L, feutrée, bouche cousue au fil barbelé.
Aurore affligée, encore endormie, s'éveille d'un sommeil amarré à l'oubli, arraché à la pluie. L aspire au soleil.

Cernes lasses. Larmes laissent des auréoles bleues sous les yeux.
Mousseline muselière cadenasse Mélusine à d'amères grimaces.
L s'entortille à la branche des adieux.
Perception sans verbe, émotion entravée, acerbe.
L s'affole: réaction artérielle.

L, au matin, nouvelle, tendres couleurs la harcèlent.

Temps qui passe tempère, mais aucun vent n'altère les disgraces.
Septembre n'est pas tendre, la démembre. Etat de désespérance intense.

L, au milieu des autres, lui sourient, gentils.
L, sans issue. Elle, à crue.
L à la campagne, jambes nues, vent dans les cheveux, l'avion qui passe.
L, enfin, pleure. Soulage publiquement sa douleur sur la place, en terrasse. Apaisement fugace.
L hors d'aile. Coït ébauché, accomplissement de l'imparfait.
Minotaure ou Centaure, monstres la hantent dans l'antre de ses contresens.

L ouvre les mains, laisse s'échapper ce qui doit, accueille ce qui doit.
Mains plongées dans l'eau, eau jamais ne s'échappe, mais environne, mais enveloppe. Mains environnées, mains enveloppées, mains baillonnées.

Distances se rapprochent. Myopie des âmes. Flammes qui accrochent aux essences sans un cri. L, devenue plume, s'émousse, jouit de la brume et boit des mousses.

L aussi s'endort, mais rarement se repose.

Encore un matin.
Manque de tendresse.
Vide de câlins.
Draps entortillés autour des poignets, L, s'accroche aux rêves, les yeux gonflés.
Contacts décontenancés. Impacts cadencés, inachevés, attractivement cadenassés.


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