24 février 2010
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Un acouphène n'est pas qu'un sifflement, c'est un réel handicap social. J'entends par handicap social, un empêchement à écouter et à parler. Un acouphène change votre façon d'être, il VOUS change. Il vous place en situation de solitude et d'incompréhension, de sentiment d'incompréhension plutôt, car vous êtes compris par les gens auxquels vous expliquez votre petit "défaut", mais ils l'oublient, qui leur reprocherait? Ils ne savent pas qu'une oreille bouchée, ou qui se bouche tout à coup, entraîne une perte d'audition éclair, un sursaut du corps ou de la tête face à la surprise, parfois l'interruption au milieu d'une phrase dite ou entendue.
On se moque des acouphénistes, qu'on a du mal à croire. Comment croire qu'aujourd'hui quand je m'asseois face à la fenêtre, je perçois le ronflement de la chaudière et qu'il faut que je tourne légèrement la tête pour le percevoir un peu moins? Comment croire qu'hier, c'était le sifflement du disque dur? J'ai l'impression d'être un radar conditionné à percevoir une tonalité si précise qu'il en méconnait ou oublie toutes les autres. Imaginez les sons du monde perçus comme émis par un vieux phonographe, les voix parlent dans des micros rétros, les enregistrements crissent, le tout enveloppé dans le silence assourdissant du fond de l'eau.
On n'entend pas et on entend trop, donc mal.
PS. Je sais bien que j'ai l'air ridicule avec mes bouchons d'oreille verts fluo, même avec les roses, d'ailleurs.
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Depuis un mois, ils sont très forts. Suis fatiguée.
Je cherche un médecin qui aime son métier, qui me prenne au sérieux, qui arrête de se limiter à sa spécialité et qui cherche un peu aux alentours, le tout avec gentillesse et empathie. Est-ce possible?
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