"Un paysan trouve, dans son champ, les bras de la Vénus de Milo.
A qui appartiennent-ils? Au paysan ou à la Vénus de Milo?"
Jean Cocteau (de mémoire)
Indissociable pour moi de "l'Hermaphrodite" dont elle est si proche au Louvre.
Elle évoque la Santa Lirio de Jodorowsky, vierge amputée de ses bras et déesse vénérée dans "Santa Sangre". Elle est la psychée de cette histoire oedipienne où Fénix, le fils,amputé de sa mère, se fait "bras" pour la mère amputée.
Le fils est objet.
La mère n'est pas une piéta.
La scène du piano est magnifique. Le fils est assis derrière sa mère, assise au piano. L'un se joue de l'autre. Tout se joue. Les dés sont jetés comme des corps, l'un sur l'autre. Fénix est une sorte d'automate porté par la légèreté blanche des plumes. Fénix devient la mère. On commence à comprendre... euh, faut voir le film.
En recherchant "Vénus de Milo", pas trouvé grand chose sur le personnage, beaucoup sur la statue. L'image de "la Vénus" est un standard, au même titre que la Joconde.
On lui fait faire ce qu'on veut, contrairement à Mona Lisa. Elle est en mouvement, elle fait quelque chose.
Et puis, j'ai trouvé MA Vénus de Milo. Je ne lui ai ajouté qu'une épaule.
Elle est née de Flow (du groupe "Blue Cat").
"Flow" m'a fait pensé à "flots", à "Vénus dans les flots", à "la naissance de Vénus", à "Vénus de Milo", à "Louvre", à "Hermaphrodite", à "bras coupés", à "Santa sangre", à "rouge". A aucun moment, je n'ai songé à un chat bleu.