Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 10:36

polichinel xtin N

"Chaud-froid"
acrylique sur toile circulaire 30cm

 

 

Un chaud-froid est un met culinaire préparé chaud mais qui se mange froid. Il juxtapose le chaud et le froid, ce qui ne le rend pas tiède. C'est un jeu contrasté à l'attention de la langue. Il surprend le palais, il le titille, il le réveille, il n'est pas de tout repos.

 

Un clair-obscur est un procédé pictural de couleurs lumineuses préparées sur un fond sombre . Il juxtapose la lumière et l'obscurité, ce qui ne le rend pas tiède. C'est un jeu entre le divin et le terrestre à l'attention de l'oeil. Il suprend la rétine, il la titlle, il la réveille, il n'est pas de toute sérénité.

Le "clair-obscur", c'est aussi  le nom d'un papillon de nuit attiré par la lumière.

 

L'oxymore est un procédé littéraire qui juxtapose deux mots au sens opposé. Il créée un sens nouveau que chacun peut comprendre malgré le paradoxe. C'est un jeu à l'attention de l'esprit. Il suprend les a-priori, il titille le cerveau, il le réveille, il n'est pas confortable.

 

Les graves et les aigûs se donnent la réplique en matière musicale. Leur rencontre, lorsqu'elle est volontairement contrastée, n'est pas qu'une osmose harmonique, mais une révélation du silence.

 

Le contraste oppose les inverses en les mariant sans les mélanger. Le contraste n'admet pas la fusion, ignore le sfumato, assume des contours tranchés, favorise les associations d'idées, oblige l'oeil à recréer le superflu qui adoucit les choses.

Le contraste est un procédé photographique où la courbe surprend la ligne droite. Le noir et le blanc ne s'épousent pas dans le gris, ils se font face. Le contraste, c'est une bataille sans guerre entre le positif et le négatif. Il sublime le quotidien, il est un chien de faïence en arrêt, aux aguets, comme un soi-même face à son miroir, comme l'alliance de solitudes qui ne se méprendraient pas sur leur rencontre.

 

A outrance, ces oppositions que sont le chaud-froid, le clair-obscur, l'oxymore, le contraste, renvoient de façon stéréotypée et universelle à une sorte de vision manichéenne et archétypale du monde, au yin et au yang, au désir de cerner les réalités absurdes, au besoin infini de comprendre, d'apprendre, de suprendre, de prendre, de révéler, de se faire peur pour mieux se rassurer, et de trouver un équilibre entre le besoin et le désir, entre le simple et le confus, le droit et le tordu.

 

PS. Toute la matière de cette article et l'envie de l'écrire sont
apparues suite à l'observation des photos de Lilou Tournesol
dont l'une a servi de déclic à la toile,
vous pouvez la découvrir ici.

Des images de Lilou Tournesol ICI.

 

 

Partager cet article
Repost0
7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 17:58

Pour la fête des mères, j'ai quelques laiteuses dont :

- 2 mères de vers (également laiteuses),
- 3 inflatable mothers dont 2 parturientes et 1 pietà,
- 2 pietà dont 1 lapin,
- 3 enceintes dont un,
- et la mère de Pinocchio

 

laiteuses vers xtinLaiteuse aux vers n°1

acrylique sur toile (46x33cm)

 

 

 

parturiente 2012.02.XTINEnceinte de quoi? n°1

acrylique sur toile

 

 

 

 

 

parturiente 2012.02 xtinEnceinte de quoi ? n°2

acrylique sur toile

 

 

 

 

poupee gonflee xtinParturiente n°1
Série "Inflatable mothers"

acrylique sur toile

 

 

 

inflatable mother xtinPietà n°1
Série "Inflatable mothers"

acrylique sur toile

 

 

 

de mere en fille xtinParturiente n°2
Série "Inflatable mothers"

acrylique sur toile

 

 

 

paul toupet XTINPietà n°3

acrylique sur toile

 

 

 

 

mere et fils xtinPietà n°4

acrylique sur toile

 

 

 

2012-fete des meres-flyer 02

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 18:17

urgence_2012.02_xtin.jpg"Urgence derrière un verre cathédrale"
acrylique sur toie 61x50cm
(série expérimentale "peindre sans lumière")

 

 

 

Homme taches xtin"L'homme qui regarde l'urgence derrière le verre cacthédrale"
acrylique sur toile 61x50cm
(série expérimentale "peindre sans lumière")

 

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 17:52

foret 2012.02.08 xtin"A quoi servent les forêts"
acrylique sur toile (35x27cm)
d'après une photo originale ici

 

 

"...

A quoi servirait la lumière,

si la nuit, la pénombre et le noir profond

des forêts dans lesquelles nous nous perdons,

n'existaient pas."

Texte de Marianne Essentialités

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 17:47

La chair est une terre.
Jachère: politique de la terre brulée.

 

 

ruines 2012.02.xtin"Les ruines"
acrylique sur toile (35x27cm)
d'après une photo originale de Isaure Anska  ICI

 

"...

Je veux rejoindre mes ruines et m'y blottir,

elles me rappellent à elles,

jalouses de cette ingratitude qui affaiblit ma course;

..."

Texte de Marianne Essentialités

 

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 17:46

Cette nuit un minuscule poireau a poussé sur ma main gauche, entre le petit doigt et l'annulaire. Ceci n'a étonné personne. Je l'ai coupé. J'ai appuyé très fort sur la plaie pour en faire sortir la racine: c'était un doigt.

 

honte 2012.02 xtin"La honte"
acrylique sur toile (41cm x 27cm)

 

Partager cet article
Repost0
1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:17

"... je serai ton hurlement,
au son rauque et puissant,
celui qu'instinctivement tu lâcheras,
pour couvrir les notes les plus hautes,
lames de cristal aiguisées
sur tes tympans impuissants,
mêlées aux bourdonnements,
semblables aux basses les plus profondes,
celles qui par leur vibrations brouilleront tes entrailles
jusqu'à ce que l'écoeurement déborde enfin pour libérer les liens,
puissants,
de la routine et de ses convenances; ..."

Extrait d'un texte de Marianne  « Qui de la Muse ou du Poète enchante l’autre ou le maudit ? »

 

 

vie sans reves xtin 

"Une vie sans rêves"
acrylique sur toile (35x27cm)

 

 

 

"Extraire un texte de son contexte, ce n'est pas bien, non, ce n'est vraiment pas bien."

"Se concentrer sur un extrait, c'est manquer de respect à l'auteur, c'est en détourner la volonté, c'est manquer, fauter, détruire, casser."

 

Dans cet extrait, je crois entendre la bête cruelle et magnifique qui se cache dans les ruines en gestation d'une beauté  dont la recherche sublime l'horreur.

 

Les mauvaises raisons et les mauvais sentiments que d'autres me prêtent faute de pouvoir offrir autre chose, je les planterai comme des épines, dans la terre desséchée de leurs regards fermés, et ce sans aucune compassion.

 

 

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 19:51


Gueule cassée.

 

kc marilyn xtin"Cassées Marilyn, Jane"
acrylique sur toile 41cm x 27cm

 

 

 

 

 

 

Gueule fragile.


kc EMILFORK xtin"Gueule fragile'
acrylique sur toile 41cm x 27cm

 

 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 20:08

petit_frere_2011.12.21_xtin.jpg

" L'arrivée du petit frère "
acrylique sur toile (27cm x 22cm)

 

 

Quand il est arrivé: coup de massue, je n'étais plus l'unique, mon nombril a commencé à me faire souffrir et c'est remonté jusqu'au coeur, soufflé que mes parents aient pu croire un instant que j'aurais plaisir à accueillir cette larve.

Dès son arrivée, on me l'a collé sur les genoux. Couche merdeuse. Odeur de lait caillé. Regard imbécile posé sur moi. J'avais des lames de rasoir à la place des ongles. Ainsi, il était la chair de leur chair... et tous m'ont dégouté, surtout ma mère: "comme vous vous ressemblez!", "on dirait toi quand tu étais petit". Beurk. J'étais tétanisé.

J'ai changé de place dans la famille, d'enfant, de fils, j'étais devenu "l'ainé" et j'ai dû porter le poids de cette chair informe et gigotante.

D'aimant, j'étais devenu jaloux.

J'allais devoir tracer la route, préparer tous les chemins que ce petit frère allait ensuite emprunter sans conflits.

Il me fallut lui parler, lui sourire, ne pas effrayer cet être fragile. Qui se souciait de ma fragilité à moi, celui auquel on attribuait la lourde tache de préparer? M'avait-on demander mon avis? Qui étais-je devenu?

Il me fallut en passer par les pincements, les morsures, les méchancetés. Il me fallut affronter l'amour immodéré qu'on lui vouait et qu'il m'avait volé.

J'ai été, durant toute leur vie, l'aide de mes parents. Je les ai satisfait du mieux que j'ai pu. J'ai repris la boutique de mon père alors que j'aurais tant aimé devenir pianiste. J'ai appris à lire et à compter. Mon petit frère apprit la musique.

A la fin de leur vie, je suis devenu leur unique soutien financier. J'étais présent et attentif. J'écoutais sans broncher ma mère louer les absences de Benjamin: "Le pauvre, encore en tournée".

Mon aigreur était intense. Ma haine était maladive. Ma déchéance fut mon sauvetage. Benjamin s'est occupé de moi, de mes désintoxications. Benjamin a supporté mes crises. Benjamin m'a placé dans un hopital spécialisé. Benjamin n'était pas là quand papa est mort.

Ajourd'hui, Benjamin est atteint d'artrose déformant. Il ne peut plus jouer de piano, alors il sert la clientèle dans l'ancienne boutique de papa que j'ai reprise à sa disparition. Parfois, je pianote sur les touches mortes du piano droit relégué au grenier. Maman ne sait plus qui nous sommes, elle m'a oublié, elle l'a oublié aussi. Elle passe son temps à tricoter un fil de laine imaginaire.

Quand je les regarde, je me dis: " heureusement, ils m'ont".

 

 

originale ici

 

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 17:06

pronation suspecte xtin"Pronation suspecte"
acrylique sur toile (55cm x 46cm)

 

 

Réflexions hystériques.


Pronations suspectes.
Les mains se déhanchent et les ongles se déchaussent.


Génuflexions maladives.
Les membres se tordent, non pas de douleur, non pas de douleur, non pas, non pas, de douleur.

 

Frénésies extatiques.
Attaques de crucifiement et contractures en "pied de danseuse".

 

Transes. Catalepsies. Syncopes. Spasmophilies. Le tout "super psycho-somatique".
Sommation du super héros à sa psychose: "va-t-en!
"

 

Apnées nocturnes et silencieuses dans le cagibi thoracique.
Au matin, des aigreurs d'estomac en forme de chewing-gum hydrophile. L'oeil chiffonné à force de mater les étoiles filantes, même pas le temps de faire un voeu. Le rouge à lèvres ne parvient pas à masquer le modus operandi du serial kisseur  sur ma bouche excisée.

 

L'exo-machin en plein dans le mil
Le traitement est symptomatique, le symptome est maltraité,  assommé. Tuer l'oeuf n'a jamais tué la poule.

 

 

reflexion hysterique xtin"Réflexion hystérique" (*)
acrylique sur toile (55cm x 46cm)

 

 

Convulsions amnésiques.


Hyperacousie mensongère.
Diagnostique agnostique, tique, tic, toc. La réponse mystérieuse et à rallonge du genre "oto-rhino-laryngo". Les paroles du spécialiste sont toutes en italiques, sa compassion en pointillés, ses attentes sont remplies à la main et à son ordre. Chèque my body. Personne ne rembourse le temps perdu. Qu'une carte soit vitale m'insuffle le rire.


Guérison par auto-persuasion.  "N'écoutez pas vos acouphènes"
OK. Je n'entends pas le train qui déraille. Je n'entends pas le train qui déraille. Je n'entends pas le train qui déraille. Je n'entends pas le train. Le train ne déraille pas. Je suis dans le train qui déraille, connard!

 

Hypertrophie des sens = hyper moins bien armée.
Je lis sur tes lèvres le bavi de tes mots.Tu ne te rends pas compte comme tu taches quand tu cries?

Lévitation par atrophie du corps. Dégoût lyophilisé  reconstitué par les larmes.
Langue trop grosse. Poumons trop petits. Bras trop courts. Cul trop lourd. Petite tête aussi. Trop petit, trop "trop", trop "pas assez".


Corps pensé, repensé, puis pansé.
Sang dépensé. Hygiénisme. Bon débarras. La chasse d'eau est ouverte. Un nouveau cycle commence, tant mieux.

 

 

Gérémiades


"Y'a pire".
"Ta gueule,  y'a mieux".

Je préfère regarder en l'air, mais à force, j'ai mal aux cervicales. Gérémiades ad libidum.

 

 

(*) d'après photo originale de Dorianne Wotton, images en vis à vis ICI.

Partager cet article
Repost0

  • X.TiN Peinture
  • Un parcours d'autodidacte, en dents de scie...
  • Un parcours d'autodidacte, en dents de scie...

Recherches Sur Ce Blog

PLAN DU BLOG

Depuis la nouvelle mouture d'over-blog, je classe mes archives qui ont disparu et vous retrouverez désormais des tags 2007 à 2013 en lieu et place des archives.

LES TAGS ci-dessous:

ERRER: regroupe des textes au gré de mes promenades. RACONTER: des textes souvent illustrés de peintures ou de dessins.

Tags